Un homme loyal

Gregeon ne craignait rien. Il avait appris à contrôler sa peur avec les années qui s'étaient écoulées. Mais plus le temps passait et plus il se retrouvait seul. La tâche que lui avait confié les Dieux était âpre, mais juste.  Tout ceux qui l'avaient un jour aidé étaient désormais morts ou repentis.
_"Encore des lâches", se disait-il souvent lorsqu'il pensait à haute voix.
 
Mais sa lame avait trop supprimé de vies. Ses ennemis n'avaient aucune chance avec lui. Gregeon est vide de sentiment : c'est sa force. Il ne tombera pas dans ce paradis stupide créé par un cartel désordonné et gâteux. Il veut mettre les choses au claire. Mais jusqu'où ses ennemis seront-ils prêt à aller pour parlementer avec lui ?

Citation :

Mais jusqu'où ses ennemis seront-ils prêt à aller pour parlementer avec lui ?

la loge des visiteurs c'est déjà trop loin

Je m'arrête ici alors si toute entreprise de pour-parler est sans issue !

Pourparlers ? Avec un mendiant sans visage qui se prétend un seigneur et qui ne s'identifie même pas ?

Et même si tu étais vraiment qui tu prétend pour quelles obscures raison voudrions nous discuter avec ce qui n'est rien de plus qu'une bête assoiffé de sang ? Un être qui ne vie que pour tuer sans distinction aucune ... Même les pires d'entre nous sont encore capables de faire la différence entre ceux qu'ils doivent aidé et ceux qu'ils doivent tuer. Cet être là n'a jamais chercher a la faire. Je ne vois aucune raison de parler avec ce genre de créature ...

Seigneur ? Homme Loyal ? Où ça ?

Que veux-tu mettre au clair au juste ? je ne vois pas non plus de quoi nous pourrions parler.

Sur ces entrefaits, Edda arriva d'humeur primesautière, sautillant de ci de là.

"et bien, nous pourrions parler de la pluie et du beau temps, pardi ! une tasse de thé? "

Elle s'approcha de Farlan et lui tira la joue en réprimande:

"mon gros vilain, est-ce une façon de parler à Gédéon ?, non mais si Mell t'entendait !"

Edda ne prêta aucune attention au regard désabusé de Farlan, un de ces regards à la "mais-elle-a-encore-rien-compris-celle-là".

"bon ok, il a un regard bizarre... et une dague toute sanglante pas super engageante.
Note, Farlan, quand tu parlais de "créatures", t'avais pas foncièrement tort. l'est fringué comme une bête c'lui-ci.
Damned! Il ressemble à rien ! bouh, il fait tellement de fautes de goût que c'est une faute à lui tout seul !"

Sur ce, Edda partit l'air dégouté.

A force d'être juste on est souvent coupable. Comme dirait Joseph Joubert : "La justice est le droit du plus faible". Vous craignez une discution plus approfondie ? Je n'ai pas envie encore une fois d'entendre vos : "t'es méchant alors pars d'ici" ou des "il assassine sans raison le pas beau". Vous ne savez toujours pas pourquoi j'assassine ! Je peux vous éclairer, vous montrer que votre cartel agit de manière immature. Ce que vous appelez justice, je l'appelle pouvoir arbitraire.

Personnellement, je ne parle pas aux inconnus qui ne s'identifient pas clairement, sur ce, quand on saura vraiment à qui on parle, je verrai si je m'intéresse ou non à cette conversation.

Je croyais qu'on se connaissait assez bien pourtant ma chère. Mais soit, j'avais laissé mes bonnes manières de côté.
Je suis Gregeon. Je ne dois mon titre de Seigneur que par mon père Greda qui était Roi d'un lointain pays. Il est mort sur ordre des cartelois qui pillaient son royaume prospère. Je suis partisan de mes propres valeurs : celles qui pronent un cartel libre ! Comme Zélandra le souhaite. Un cartel où les décisions sont prises en communs de façon démocratiques. Je ne veux pas d'un régime despotique où les plus petits subissent la loi des plus grands. Je suis assassin à mon service propre. Je suis assassin pour justifier mes principes.

Donc si j'ai bien compris. Tu veux un cartel libre, sans pression des grands... et tu assassines Jamais vu quelqu'un qui se contredit sur sa façon de jouer aussi rapidement.... Enfin bref, j'ai assez donné hier. Il ne m'aura pas fallut longtemps pour comprendre que tu n'es rien, que tu ne veux que le chaos et que tu ne vis que pour cela. Alors plutôt que d'entendre une nouvelle fois tes discours vides de sens, je vais laisser ce malheur à mes frères d'armes. Bon vent.

C'est très fort de se considérer comme loyal alors qu'on assassine des membres de son alignement.

Tu es peut-être loyal par rapport à tes idées, mais pas par rapport au Cartel, c'est pourquoi on ne pourra jamais être sur la même longueur d'onde. Mais je suis quand même intrigué. Qu'elles sont ces valeurs que tu prônes, cette mission que t'ont soit disant confié les dieux et pour lesquelles tu assassines nos frères d'arme? Un cartel libre, c'est quoi au juste? Un cartel où chacun fait ce qu'il veut, sans organisation et dans le chaos? ça m'a l'air sympatoche comme programme. Tu m'éclaires un peu?

D'autres ont essayé de se faire passer pour les victimes des soit disant actes malveillants des grandes guildes...

Cela n'a fonctionné qu'auprès des gens qui n'ont pas cherché à comprendre réellement ou qui avaient déjà des rancœurs...


Certains ont essayé de faire passer leurs actes lâches (assassinats et vols de son alignement) pour de soit disant actes héroïques visant à rendre le Cartel plus juste... Là encore, seuls quelques utopistes y ont prêté intérêt, avant de changer d'avis en se rendant compte qu'ils avaient été roulés.


Bref... Tu peux discuter de ce que tu veux, prétendre ce que tu veux, tes arguments ont été vus, revus et rerevus au moins 100 fois chacun...


(PS aux copains : Je suis de retour )

Lüna sortit de la pénombre et regarda celui qui se présentait chez eux en tant que "seigneur". D'ailleurs il était le seigneur de quoi se demanda t-elle. Elle sautilla tout autours de lui et recula rapidement devant l'odeur qu'émanait l'intrus. Elle avait déjà vu sa tête quelque part mais elle n'arrivait pas à se rappeler où.

C'est normal qu'un seigneur porte des guenilles en guise d'habit et qu'il blaire comme lorsqu'il y a eu la grève des poissonniers en été aux abords de Nedmor? D'ailleurs cette odeur répugnante s'était rependu jusqu'à Merulik, il fallut des mois pour enlever l'odeur imprégnée sur l'un de mes corsages... Lâchât-elle sur un ton désinvolte.

Elle le regarda plus intensément et s'écria : Mais oui tu es le marchand ambulant pour la marque HLSC (homme loyal sous conditions) pour le produit ARANT, tu viens ici pour le vendre? J'ai lu un article à ce sujet il y a peu, elle fouilla dans sa besace et en sortit un parchemin : si tu es lâche et ignorant, tu peux compter sur l'ARANT, celui-ci te permettra d'émerveiller les demoiselles de loin (bien évidemment), chaque ennemi que tu croiseras déguerpira en te voyant ou plutôt en te sentant. Tu seras celui que tout le monde craint, le seigneur, le terraseur d'ennemi, ta légende sera contée dans tout le royaume. (attention à ne pas abuser sur le dosage, cela peut causer des dégâts irréversibles, démangeaisons sur les parties génitales, croutes, odeurs nauséabondes principalement).

Je comprend mieux pourquoi tu es venu sans te présenter normalement, j'aurais honte également mais tu sais on a vu bien pire ici.. Si si je t'assure... Les Frats. Tu connais? Bah selon la rumeur, il s'avère qu' apparemment ils faisaient un élevage intensif de poisson rouge destiné à faire tomber Zelandra! Dès que la rumeur se rependit dans tout le royaumes ils eurent honte, eux "les vaillants défenseurs des opprimés, les portes paroles des faibles" montraient leur vrai visage, des esclavagistes !

Tu te rends comptes ! Ils utilisaient de pauvres et inoffensifs poissons rouges... Toute leur entreprise d'esclavage allait être découverte du coup ils sont tous partis... sans laisser de trace qui plus est ! Ils ont même tenté de me recruter mais leur demeure était trop petite pour moi, du coup j'ai du refuser. D'ailleurs maintenant que j'y pense je comprend mieux pourquoi ils avaient ajoutés : rouge à leur nom de guilde.

Lüna sentit son ventre se tordre, l'heure du déjeuner avait sonné. Elle bloqua sa respiration et partit en direction des cuisines . Ze 'vien.

 Ce que j'appelle tunique noire au tein violet et à l'allure parfaitement taillée, vous l'appelez haillon piteux. Mon odeur de gigembre délicatement mêlé à l'arôme sauvage des framboises, vous l'appelez puanteur.
 
Qui peut se proclamer juste ? Personne. Seul Dieu juge nos actes avec assez de retrait pour nous octroyer se privilège !
 
Vous insultez à tord et à travers ! J'adore votre justice ! Elle est d'une droiture malsaine ! Un vrai juste accorde le pardon à celui qui souhaite se repentir ! Un vrai juste offrirait son pardon à celui qui combat le mal et donnerait sa vie pour le convaincre de se soumettre ! 
 
Vous, les justes cartelois, vous condamnez sans même chercher à discuter ! En effet aucun d'entre vous n'a directement cherché à comprendre mes assassinats ! Aucun d'entre vous n'a compris que je n'assassinais qu'une partie infime des cartelois ! Vous êtes vous fait berner par votre soit disante justice ?

Excuse moi, mais ton discours ne m'inspire qu'une chose : le fanatisme. Justifier des actes vils au nom d'un intérêt supérieur tout en se plaçant en incompris et en opposition par rapport au reste d'un groupe ...

« Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la
fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des
visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations
pour des prophéties, est un enthousiaste; celui qui soutient sa folie
par le meurtre, est un fanatique. » Voltaire.

Comme je l'ai dit plus haut, tes mots ont déjà été prononcés des centaines de fois, et ce mot pour mot...

C'est vrai que c'est dur de se croire inférieur à quelque chose quand on est un chevalier d'étherius ! Tu es aveuglé par ta haine. Tu n'as aucune lucidité dans tes propos. Tu n'agis que par vengeance. Apprend à parler avant d'apprendre à tuer.

_Ma réponse aura t-elle un intêret ? Ou je vais encore parler dans le vide ?
 
Gregeon toujours calme n'avait pas haussé le ton depuis le début de la conversation. Il savait à quoi il devait s'attendre s'il venait ici dans ce lieu interdit.

C'est intéressant coupa Lüna après le sermon de l'étranger. Quelles différences fais tu entre toi et nous exactement? Car à te lire nous sommes les vilains qui jugeons et toi la pauvre victime.

Tu prétends que seul dieu peut juger nos actes, mais n'es tu pas le juge, le bourreau et la victime également aujourd'hui? Tes actes ne sont ils pas le fruit d'un jugement que toi seul est maitre à pouvoir donner? Et a qui bon te semble?

Vu que tu sélectionnes certains aux détriments des autres au final, donc tu t'imposes comme le seul juge d'une situation car ta morale de dicte de donner ce jugement au lieu d'un autre.

L'homme juste ne prendra pas part à ce genre de situation, il se tiendra bien loin pour ne pas être éclaboussé par ce venin qui s'appelle la stupidité.

Il n'accordera aucun pardon avec facilité, il est plus réfléchit que ça voyons. Il cherchera à savoir si le repentit est sincère, si le masque de la trahison et de la fourberie n'est pas de mise et si tel est le cas l'homme juste tranchera avec ce qu'il possède c'est à dire sa propre justice, celle qui est juste et droite selon sa morale et ses convictions.

Lüna prit un siege et s'installa en attendant la suite...

Je note avec curiosité que tu te lances dans des discutions avec mes compagnons alors qu'ils t'expliquent qu'ils n'ont que faire de ta présence, et moi, le seul qui te questionne sur ta vision des choses, tu m'ignores. Il est vrai que ma prose n'est pas des plus belles, mais tout de même.

Je trouve cette attitude très intéressante. On serait à la taverne, je ferais une petite psychologie de comptoir à deux balles, et je penserais qu'en venant, tu cherchais plus le conflit qu'une écoute de notre part, pour pouvoir cracher ta frustration sur les grandes méchantes guildes cartelloises si hautaines avec les petits que nous méprisons à loisir.

En tout cas merci de ta visite, ta non-réponse était tout de même une forme de réponse.

Bien l'bonjour chez toi.

_"Esteban, dois je comprendre tes paroles comme une traduction de tes pensées les plus sincères ou alors sont-elles imprégnées d'ironie ?" Quoiqu'il en soit je traite tout Homme de la même façon quand il s'agit de discuter avec. Je te souhaite donc le bonsoir avec mes respects les plus distingués. Je vous déteste tous, mais je vous respecte. Les pires insultes de votre part ne me feront pas changer mes habitudes. Je répondrais donc volontiers à TOUTES vos questions après nous être bien présenté.

Mon premier paragraphe est tout à fait sincère. Le second n'est ni sincère ni ironique. C'est de la psychologie de comptoir. C'est une hypothèse que j'ai pu formuler à partir de ce que j'ai vu.